Saveur légèrement poivrée, rappelant à la fois la menthe et le thym.
Appelée pebré d'ai en langue niçoise (poivre d'âne), ou poivrette en Suisse romande. Elle est aussi connue sous les noms de savourée, de sadrée et d'herbe de Saint Julien.
Cuisine: sauces, gibier, fromage frais de chèvre et de brebis, légumes secs, haricots, courges et potiron, pois.
Jadis la Satureia hortensis était considérée comme une plante magique aphrodisiaque. Selon Dioscoride, « la sarriette émeut la luxure ». Son nom, par association d'idées avec Satyre, le dieu aux pieds de bouc, toujours prêt à une galanterie, a renforcé cette idée.
Elle fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).
Les feuilles sont utilisées comme condiment depuis l'Antiquité, à la fois pour relever les grillades, les sauces et les légumes et comme aide à la digestion pour éviter les ballonnements et les gaz, d'où son nom allemand de Bohnenkraut ou herbe aux haricots.
Elle fait partie des herbes et aromates rentrant dans la composition des Herbes de Provence, comme le thym, le serpolet, la marjolaine, l'origan, le romarin, le basilic, le cerfeuil, l'estragon, la livèche, la sauge, le laurier-sauce et le fenouil.
Les feuilles et les sommités fleuries sont digestives, stimulantes, antiseptiques et antiputrides. Elles seraient aussi vermifuges.
D'importantes études scientifiques ont été menées dans les années 1970 et 1980 par une équipe dirigée par le professeur Pellecuer, de l'université de Montpellier, pour démontrer l'activité bactéricide et antiparasitaire de l'huile essentielle de sarriette (Satureja montana L.). Les résultats de ces études ont permis de classer l'essence de cette plante aromatique parmi les huiles essentielles majeures (indice aromatique supérieur à 0,45).